Pour Leone, l'idée de l'arène était cruciale, comme un clin d'œil morbide, puisque les spectateurs de ce duel étaient tous morts. ». », À propos de la documentation recherchée pour le film, Leone raconte : « Les auteurs américains dépendent trop des autres scénaristes et n'approfondissent pas suffisamment leur propre histoire. Il a également obtenu 97 % de critiques favorables, avec une note moyenne de 8,7⁄10 et sur la base de 64 critiques collectées du site de critique cinématographique Rotten Tomatoes[35]. Tuco retourne ensuite récupérer son sombrero qu'il pense rempli d'argent mais le retrouve vide... à l’exception d'un des cigares fumants de Blondin. Bravo pour tout le travail que ce film représente et pour avoir osé le faire ! Seulement ces messieurs bureaucrates du cinéma italien cherchent à me mettre des bâtons dans les roues. De plus, le cigare devient un élément clé de l'action à quelques occasions (la poursuite en suivant la piste des cigares toujours plus fraîchement fumés, l'allumage de la mèche du canon et de celle des explosifs, etc.). Leone permet à Wallach d'effectuer des modifications à son personnage, dans la mise en scène et dans sa façon de bouger. Le film fut projeté en public pour la première fois le 23 décembre 1966 en Italie. Toujours lors du tournage au cimetière, afin d'obtenir de Wallach une expression de surprise aussi sincère que possible pendant qu'il court de tombes en tombes, Leone fit libérer un chien et le laissa courir sur le plateau. Par Guillaume Loison Publié le 27 juillet 2015 à 17h08 Mis à jour le … Il me sembla intéressant de démystifier ces adjectifs dans l'atmosphère d'un western. Format de projection. Pour Petro Bianchi, du quotidien Il Giorno, « Ironie, invention, sens du spectacle rendent mémorable ce film, en situant son auteur parmi les nouveaux cinéastes les plus intéressants[8]. Leone voulait combiner tragique et comique, sur un fond pessimiste[7]. Ni lui, ni le producteur Alberto Grimaldi, ni Sergio Leone n'avaient de projets en tête. Je les comprends mieux parce que mes idées sont plus près des leurs. J'ai signé un contrat fabuleux avec la United Artists. Blondin décide de rompre son partenariat avec Tuco, l'abandonnant dans le désert. On utilisa des teintes amorties : noir, marron, beige, étant donné que les édifices étaient en bois et que les couleurs des paysages étaient plutôt vivantes[8]. Normalement pour un film, c'est une tâche que j'aurais achevée en seulement sept ou dix jours. Toutes les séances 1 Séance. Ces versions élaborent davantage sur le développement de l'histoire et des personnages. Enfin, Kheops (le DJ de IAM) a produit deux albums nommés Sad Hill (en référence au nom du cimetière) et Sad Hill Impact. J'avais lu quelque part que 120 000 personnes moururent dans les camps sudistes comme à Andersonville, mais je ne voyais nulle part de référence aux morts dans les camps de prisonniers nordistes. Après s'être adressé sans succès aux services médicaux et aux autorités locales, Leva apprit d'un décorateur qu'à Madrid, une femme louait le squelette de sa mère, actrice de son vivant. J'ai une vieille chanson romaine gravée en mémoire, une chanson qui me semble pleine de bon sens : Un cardinal est mort. Après le tournage, le cimetière était tombé dans l'oubli. TÉLÉCHARGER GRATUITEMENT FILM LE BON LA BRUTE LE TRUAND - Il accepta de déplacer les troupeaux et de nous laisser utiliser le terrain pour le tournage, à condition que nous remettions les lieux dans l'état o Achetez Le Bon, la Brute et le Truand en Dvd, Blu-Ray ou coffret au meilleur prix et découvrez les bonus et … Le responsable espagnol des effets pyrotechniques, qui s'était occupé de la construction et de la destruction du pont, prêta 250 soldats qui construisirent en deux jours le type de cimetière voulu, avec 10 000 tombes[24]. Si le scénario multiplie les retournements d’alliances et de rivalités entre Blondin, Tuco et Sentenza, la mise en scène accentue cette impression d’instabilité en montrant la versatilité des apparences et la fragilité des situations. J'y appris comment gérer un budget car Leone était un grand entrepreneur[8]. Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution. Après s'être approvisionné chez un armurier, Tuco s'installe dans une grange abandonnée et se plaint d'être tout seul dans la vie. Le cimetière de Sad Hill, où a lieu le duel final du chef-d'oeuvre de Sergio Leone Le Bon, la brute et le truand, compte p armi les décors mythiques du cinéma. Il montre un camp nordiste où la musique couvre les cris des torturés… on pense aux camps de concentration nazis, avec leurs orchestres juifs. Le capitaine répondit qu'il ferait reconstruire le pont, mais qu'il ne fallait pas renvoyer cet homme[9]. Ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent. La nouvelle qu'un nouveau western de Leone est en production fait le tour du monde. Parmi les plus célèbres westerns de l'histoire du cinéma, il est considéré comme la quintessence du style « western spaghetti ». Laissant son chapeau sur l’estrade et pendant que les villageois le remplissent, Tuco entre dans une taverne et demande si un homme grand et blond (Blondin) est passé en ville. » Vincenzoni déclare avoir écrit le scénario en onze jours[9], mais bien rapidement il abandonne le projet, lorsque ses rapports avec Leone se détériorent. La préparation du duel à trois et du cimetière de Sad Hill requit un soin extrême et une grande implication de la part des scénographes italiens et espagnols, coordonnés par Carlo Leva. Le Bon, la Brute et le Truand ou BBT est un film germano-hispano-italo-américain réalisé par Sergio Leone et sorti en 1966. La trame sonore du film fut composée par Ennio Morricone, collaborateur régulier de Leone. Cependant, cette séquence n'aurait peut-être pas eu autant d'impact sans la trame musicale exaltée d'Ennio Morricone. "Comme il avait été incinéré, il nâavait pas de tombe. Les deux acolytes se partagent ensuite le butin et refont la même opération plusieurs fois dans les comtés voisins. Interviews, making-of et extraits. » Cinquini s'approcha et lui répondit : « Ce n'est pas grave, ne te préoccupe pas d'une bagatelle comme l'éperon. Van Cleef raconte à ce sujet : « Le camp de prisonniers construit par Sergio était très simple : seulement quelques cabanes et des palissades. Sentenza n'a pas d'âme, il est un professionnel dans le sens le plus banal du terme. L'acteur souffrait d'une peur étrange des chevaux, alors évidemment il ne connaissait rien de l'équitation. », Leone est très attiré par les idées qui jaillissent durant la préparation du film : « Ce qui m'intéressait était d'un côté de démystifier les adjectifs, de l'autre de montrer l'absurdité de la guerre… La guerre civile dans laquelle les personnages se débattent, de mon point de vue, est inutile, stupide[6]. Durant leur enfance, les deux hommes furent compagnons de classe[28],[29]. Certains ont rapproché ce préliminaire exhibitionniste de la forme de l’opéra vériste italien[19]. Aujourdâhui, 30 ans tout juste après la mort de Sergio Leone, Sad Hill est devenu un lieu de pèlerinage. La moitié de l'équipe et des figurants parlait l'espagnol. Lors de la première inspection, le niveau d'eau de la rivière espagnole Arlanza avait une hauteur de 1,20 mètre, parfaite pour les besoins du film. "Le Bon, la Brute et le Truand", le renouveau du western, Le bon, la brute et le truand (Il buono, il brutto, il cattivo), Sergio Leone, 1966, Almeria, lieu de tournage de nombreux westerns italiens. Tuco l'abat. Maintenant, je comprends pourquoi vous les Italiens faites des films si extraordinaires. », Alors que Sergio Leone développe ses idées et planifie une mise en scène vraie et personnelle, Vincenzoni recommande de travailler avec une équipe de scénaristes incluant Age-Scarpelli et gérée par Leone lui-même ainsi que par le scénariste Sergio Donati. Tuco conduit alors Blondin mourant dans un monastère franciscain, dans lequel son frère est père supérieur. Le premier à être présenté est Tuco Benedicto Pacifico Juan Maria Ramirez, un criminel ayant commis de nombreux délits et dont la tête est mise à prix. Eli Wallach se souvient que Leone utilisait la lumière et l'ombre en s'inspirant de Vermeer et de Rembrandt[8]. En Espagne, l'équipe tourna les scènes extérieures dans plusieurs endroits différents. Il généra en 41 années (de 1966 à 2007) plus de 25 millions de dollars aux États-Unis, un chiffre qui, converti en équivalence d'aujourd'hui, ne sera probablement jamais égalé par un autre réalisateur européen[32]. Ils font des films en mesurant tout avec une balance de pharmacien : quatre acteurs et demi italiens, deux virgules cinq acteurs espagnols, un Américain. Eli Wallach interprète le rôle de Tuco Benedicto Pacifico Juan Maria Ramirez « Le Truand»; un bandit comique, maladroit et volubile, recherché par les autorités. Il est à noter que cette scène n'avait été présentée qu'à l'avant-première du film en Italie puis fut ensuite supprimée de toutes les versions du film. L'album utilise également des extraits sonores du film. La trame, les personnages et certaines scènes du film coréen Le Bon, la Brute et le Cinglé (2008) est fortement inspirée du film et son titre est d'ailleurs un clin d'œil direct. "Je suis fan, fou de ce film", explique l'un de ses membres dans le 19h30. Contexte : la scène se passe à Socorro, un village texan situé sur la ligne de front. Dans le prochain, je me retrouverai au milieu d'un détachement de cavalerie[6]. Lee Van Cleef, décédé en 1989, est quant à lui doublé par le comédien Simon Prescott (en). Leone doit se déplacer jusqu'en Californie avec sa femme, pour tenter de négocier[6]. Blondin révèle alors que l'or n'est pas enterré dans cette tombe, qui ne contient qu'un squelette. » En effet, oui, ce n'était qu'un « détail de l'éperon », mais en arrière-plan il voulait voir toute la vie de la ville, avec les gens qui marchent et les cavaliers qui passent. La même histoire se répétait évidemment lorsqu'il s'agissait de redescendre (Wallach utilisa le même cheval dans ses propres scènes, puisque lui non plus ne savait pas monter)[12]. Cette anecdote devint une légende dans le monde du cinéma. ». ». Ici aussi, on voit donc le peu d'attention porté par Leone aux questions de sécurité, ce qui amena Eastwood à conseiller à Wallach de « ne jamais faire confiance à personne dans un film italien[22]. Après l'explosion du pont, le calme revenu, les deux armées se retirent comme prévu ; les deux associés traversent et arrivent finalement de l'autre côté de la rivière. Au lieu du cadrage habituel d'une silhouette perdue dans le paysage qui s'approche progressivement, Leone impose d'emblée son usage des gros plans. Cependant, malgré toutes ces préparations, le projet fut annulé lorsque Leone décida de ne plus tourner de western et ne donna pas la permission d'utiliser le titre et les personnages[8]. Eastwood raconte : « Si nous nous étions trouvés au point choisi par Leone, selon toute probabilité nous ne serions plus ici aujourd'hui pour en parler[22]». Carson révèle à Tuco le nom du cimetière où est caché l'or, mais demande de l'eau en échange du nom sur la tombe. Il demande à celui-ci des renseignements sur Bill Carson en échange d'une bouteille de whisky. Les vêtements de Tuco sont choisis par Wallach lui-même[6]. Enfin, Leone modifie sa mise en scène pour la bataille, et abandonne son illustration habituelle de la violence pour une prise de vue quasi documentaire, sans héroïsme, en une série de travellings cadrés de loin[11]. Ils étaient extrêmement éloignés du style de Leone. Et pour Olivier Père, des Inrockuptibles, c'est « un western génialement stylisé […] entre commedia dell'arte et tragédie »[46].
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